Galerie virtuelle de Muriel Cayet
Photo présentation

Muriel Cayet

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages - des nouvelles et des biographies de fiction- et spécialiste de l'accompagnement en écriture de récits de vie, Muriel Cayet ( née en 1961) est aussi et avant tout une art-thérapeute et anime depuis plusieurs années des ateliers d’expression picturale et des ateliers d’écriture.
L’écriture et la peinture s’imbriquent harmonieusement dans sa vie en permettant à cette professionnelle de la formation et de la relation d’aide, de tester le rôle éminemment thérapeutique de la création , à la fois dans sa propre démarche d’artiste mais aussi lors de ses accompagnements en création.
Créer ? c’est bien sûr accéder à ses émotions et les reconnaître comme siennes via la création, la projection sur la toile, permettre la visualisation de ses sentiments dans l’œuvre et bien entendu la symbolisation. Développement personnel, mieux-être et pourquoi pas bien-être grâce à la création ? La réponse est oui !
Coloriste, créant elle-même ses couleurs à partir de pigments parfois anciens, ses toiles sont des créations instinctives, intuitives et privilégient une idée : la forme en train de se faire, le plaisir et le bonheur de l’expression, au moment de l’action. Elle a choisi de travailler dans l’urgence, choix qui requiert une créativité rapide, une réelle réactivité face aux outils que sont la toile, les pinceaux, les couleurs sans que jamais cette méthode de travail ne l'éloigne de la recherche de l’esthétique, d’un résultat très soigné. Ainsi le geste ne se perd pas, et le créateur se débarrasse de l’inutile, de toutes ces couches qui cachent… pour dire !

Dire vraiment. Miroir des émotions ? Sans aucun doute !

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Dire de l’oeuvre d’un peintre qu’elle fait voyager, semble être une évidence ou pour le moins d’une banalité affligeante, pourtant en regardant les toiles de Muriel Cayet cette réalité du voyage, du transport et du ravissement est accessible à une seule condition, le prix du billet en somme, celle d’un lâcher- prise, d’une acceptation à entrer au pays de la couleur, et des résonances harmoniques émotionnelles.
Cette peinture pour intelligente et cérébrale quelle soit, est d’un accès «facile» car le spectateur n’a qu’a dire oui et le charme peut commencer à opérer.
Si chaque être humain est unique, il n’en demeure pas moins, tel un atome, une infime partie du vaste édifice que la vie nous offre d’admirer et d’éprouver de notre naissance jusqu’à la mort.

Le travail de Muriel Cayet touche à l’universel et si les explications à son sujet sont inutiles c’est sans doute parce qu’il porte en lui toute la complexité et la simplicité inhérentes à la beauté plastique du monde.
Après tout, il n’est nul besoin d’être diplômé ou d’avoir bac + 5 pour admirer un paysage, une fleur, le Taj Mahal, ou un ciel étoilé. La peinture, oeuvre de l’esprit, action sur la matière, recherche incessante de nouveaux codes de communication, de ponts entre l’intellect et le coeur, est encore plus que la littérature ou la musique, faite de raccourcis saisissants, transcendant la réalité de cette matière déposée en fins glacis ou en épaisseur
tri-dimensionelle. De l’oeil à la toile et inversement, c’est le tableau qui offre une vision du monde, un fragment de la réalité, un morceau de vérité, une magnifique illusion. Tout à coup ce qui semble aléatoire et hasardeux devient posé, solide, justifié, bâti et on retrouve cette sensation du mot qui se dérobe et que l’on dit avoir sur le bout de la langue... mais c’est d’un vertige bien plus grand dont il s’agit là.
Magique le mot revient souvent au sujet de cette peinture, oui magique les formes et ce dessin à l’aiguille, ces paysages immenses où la matière vibre, et nous renvoie sans cesse comme les vagues sur la grève au bord de quelque chose, d’une frontière, d’un inédit palpable mais incompréhensible, fait ce cette beauté magnétique, apaisante et si indispensable à nos vies un peu folles d’hommes et de femmes du XXIe siècle.

Ph.Abril – Juin 2007

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Muriel Cayet, dire comme certains qu'elle est multidisciplinaire tant elle
s'est professionnalisée dans diverses techniques d'expression telles la littérature,
la peinture, la pédagogie ou encore l'art-thérapie, cela relève d'un esprit à tiroirs qui
n'est pas dans la réalité de son cheminement mental. Il est vrai que cela m'implique dans une analyse qui m'est propre, mais que j'espère, elle le dira, au plus près de la gestion du monde qui est le sien.

Peindre n’est-il pas écrire, écrire avec un graphisme approprié à une expression exploitée par les grands coloristes qui permet d’apporter un complémentarisme à l’écrit conventionnel permettant un autre imaginaire. Ou bien écrire, c’est offrir à la peinture des axes de lecture autrement exprimés, offrant ainsi dans la lecture d’une toile, des sensibilités auxquelles notre
propre culture ne nous permet pas d’accéder. Et puis enseigner ou peut-être guider dans la plage de l’écoute et de la compréhension de l’auditeur afin qu’il puisse puiser dans les directions diverses son propre espace et la cohérence d’une expression qui devient artistiquement son identité.N’est-ce pas dialoguer, n’est-ce pas s’exprimer dans la même langue, parler dans des idiomes entendus.

Muriel Cayet n’est pas à travers mes réflexions, cette intellectuelle universitaire,
qu’elle est malgré tout, mais une artiste cérébrale, une artiste dans la
définition la plus exacte du terme. Elle fait partie d’un monde qui est pour la plupart d’entre nous ou inaccessible, ou qui peut paraître déroutant, tant les repères d’intégration à nos sociétés nous ont forgé un esprit parfois trop rationnel, occultant les composants mêmes et les valeurs qui jusqu’à l’autocensure, nous font croire que l’art est métrique, construit, défini
et à sa place quand en fait, c’est dans l’art que se construit notre esprit et ici
dans les peintures que je ressens instinctives.
Cela, je l’ai lu dans les œuvres de Muriel, mais ce monde instinctif dans lequel j’ai cru la trouver, est-ce bien l’espace dans lequel elle vibre ?
Enfin, s’il m’a été permis de me fourvoyer, elle a su me captiver, elle a su me permettre
de me regarder, de m’écouter. Eh oui, l’art-thérapie, la peinture, la littérature,
chez elle sont viscérales, vraies, uniques et appauvrissent tous les superlatifs
qui risqueraient d’imposer des comparatifs inappropriés et des plus inadaptés
dans la traduction de sa peinture et de son mental qui déchire le voile que la culture
du visuel commun nous impose.
Pour moi, sa peinture se regarde l’esprit ouvert, le regard avivé et puis les yeux fermés.

Merci Muriel de m’avoir tant apporté, tant donné et je te prie de croire que si
aujourd’hui j’ai grandi, cela laissera une trace indélébile dans le long chemin
de la définition de mon Moi.

Muriel, au nom de tous, merci encore pour ton être et de si bien le dire.

Gérard Alexeef
Discours du vernissage du 7 avril 2007

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Artiste peintre coloriste spécialisée dans l'art-thérapie, auteur de nouvelles et conseillère littéraire, Muriel Cayet jongle avec les talents.
Difficile de faire plus éclectique sur le plan thématique: les voyages, le trait, la marque, l'empreinte, le Château Intérieur, en bref, tous les sentiments (ex: les intentions, la raison, l'être en devenir etc.) et la condition humaine sont sujets à une interprétation picturale par cette artiste cérébrale. De quoi satisfaire les érudits en quête d'exception. Un art total, puissant, vecteur d'exaltation des sens et qu'il fait bon vivre au quotidien.


Philippe Amiel – Avril 2007
Côté Arts